Qui est Gonzague Pierre-Louis?
Quelle est l’assistance la plus importante qu’on peut offrir à une personne avec un handicap ? Demandons à Gonzague Pierre-Louis qui est probablement la personne handicapée la plus connue à Rodrigues. Gonzague est aveugle depuis l’age de neuf ans. Il répond sans hésitation : " Pour pouvoir travailler et gagner un salaire afin de soutenir ma famille, mon travail me permet de vivre une une vie à peu près normale, et m’aide aussi à contribuer au budget familial et pourvoir à nos besoins. Cela me permet aussi de sortir de la maison, rencontrer d’autres personnes et avoir des contacts sociaux. Mais le plus important c’est que je puisse travailler et gagner un salaire. " Pouvoir lire des livres en braille,
jouer à la guitare et chanter, marcher avec une cane blanche
et être mobile. Recevoir une pension du gouvernement c’est bien, et sans aucun doute cela représente une aide considérable aux personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler, mais l’argent que je gagne à Craft-Aid est le plus important pour moi. Ne préféreriez-vous pas d’avoir votre propre atelier et votre affaire et ne pas être dépendant d’un salaire décidé par quelqu’un d’autre ? Il répond : " Ce n’est
pas vraiment important ". Peut-Être qu’il y a des aspects
du travail avec lequel je ne pourrais m’y faire sans aide. A Craft-Aid, ceux qui peuvent faire un boulot précis sont placés pour le faire, ce n’est pas toujours l’idéal mais ça marche. Mon travail est assez simple et forme seulement un maillon de la chaîne. En travaillant ensemble, nous pouvons faire beaucoup de choses dont certaines peuvent être vendues à travers le monde. Ce qui est intéressant, c’est que l’atelier est bien organisé et que le système de travail est juste envers tous. Je n’ai pas à me plaindre à Craft-Aid. Le sport et les activités sociales comptent aussi pour les handicapés, surtout ceux qui ne peuvent travailler. Mon épouse est bénévole dans un centre pour enfants handicapés mentalement soutenue par le Rodrigues Association For The Disabled et je ne vois pas de mal à cela. Néanmoins s’il y avait de l’emploi pour les handicapés, ce serait mieux. Chanter et enregistrer des cassettes est un grand plaisir et un ‘challenge’ pour moi. Mais il y a des risques par ce que nous sommes entre les mains de ceux qui vendent les cassettes pour couvrir les frais mais j’ai toujours senti que cela valait la peine de prendre ce risque car je suis heureux d’écouter mes propres compositions à la radio. Je ne suis pas encore millionnaire avec ma musique, mais qui sait un jour peut-être. Ma musique m’a permis d’aller
en Angleterre, au pays de Gales et en Australie, et cela grâce
au " Groupement des Artistes Rodriguais " et le " National
Council for Rehabilitation " |
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